Domicile et cadre de vie citoyen

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
19 décembre 2015

« Cachez ces vieux que je ne saurais voir » … Le colloque de l’AD-PA (association des directeurs au service des personnes âgées) sur l’avenir des maisons de retraite a été « l’occasion de rappeler l’âgisme rampant de notre société, son incapacité à accepter de vieillir et donc d’anticiper les situations de handicap, les éventuels besoins d’aides, de déménagements dans des domiciles plus adaptés… », écrit Annie de Vivie, d’Agevillage. « Il va nous falloir inventer le domicile de demain, dans des villes “Amies des Ainés”. Ce domicile devra permettre d’y vieillir, en sécurité certes, mais surtout en lien avec l’extérieur. Un domicile très adapté, sécurisé, accompagné, ou un domicile que l’on invitera à quitter pour aller dans la maison de retraite toute proche déjeuner, participer à des ateliers, rencontrer des pairs. Et si l’on doit entrer en domicile collectif, adapté, médicalisé, il faudrait que ce domicile en reste un : avec une sonnette à la porte ou la garantie que l’on n’y entrera pas comme dans un moulin, avec une boîte aux lettres à la porte, avec son animal de compagnie, ses meubles (son grand lit). Un domicile où l’on sera solidaire les uns des autres. Un domicile où l’on restera gastronome jusqu’aux derniers jours. Un domicile labellisé, garantissant des soins 100% en douceur, véritable “lieu de vie – lieu d’envies”. Ces domiciles seront même “rentables” avec moins d’hospitalisations, de neuroleptiques, avec des professionnels qui y interviennent plus sereinement, plus en lien avec leurs valeurs. Car les valeurs du soin interpellent, renforcent les valeurs de la République. Encore faut-il le dire et le voir confirmer dans les actes politiques. »

www.agevillage.com, 30 décembre 2015.