Dispositifs spécifiques Alzheimer : une offre renforcée, diversifiée et adaptée grâce aux 3 plans Alzheimer
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Sous l’impulsion des 3 plans Alzheimer, certains dispositifs ont été spécifiquement créés pour accompagner les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et leurs proches aidants. Entre 2003 et 2019, l’offre s’est renforcée, diversifiée et adaptée. Ainsi, en 2019, 86 414 places étaient spécifiquement réservées aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, soit 11 % de la capacité des établissements d’hébergement. C’est l’un des enseignements de la nouvelle enquête nationale de la Fondation Médéric Alzheimer, conduite avant la pandémie covid-19. Sur les 14 500 structures enquêtées, 74 % des centres mémoire ont répondu, 71 % des accueils de jour, 83 % des plateformes de répit, 79 % des structures d’aide aux aidants, 53 % des dispositifs MAIA et 57 % des établissements d’hébergement. Le renforcement des dispositifs s’est accompagné d’un renforcement des compétences. Ainsi, la quasi-totalité des accueils de jour (94 %) et des établissements (90 %) déclarent disposer de personnels formés aux spécificités de l’accompagnement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Les assistants de soins en gérontologie (ASG), métier créé par le 3è plan Alzheimer, sont présents en 2019 dans 60 % des accueils de jour, 51 % des plateformes de répit et 49 % des établissements d’hébergement. Les dispositifs MAIA comptaient chacun en 2019 trois gestionnaires de cas (un autre métier créé par le 3è plan Alzheimer) pour coordonner l’ensemble des actions nécessaires au maintien à domicile des personnes âgées en situation clinique jugée complexe. Depuis 2019, les dispositifs MAIA sont progressivement intégrés au sein des dispositifs d’appui à la coordination (DAC) des parcours de santé complexes. Pour la réhabilitation cognitive, 34 % des accueils de jour et 37 % des établissements disposent d’un ergothérapeute ; 21 % des accueils de jour et 31 % des établissements d’un psychomotricien. L’environnement architectural est mieux adapté. Ainsi, en 2019, 58 % des accueils de jour disposent d’une entrée particulière, et 77 % reçoivent les personnes dans un espace spécifique, non partagé avec les résidents de l’EHPAD.
« Il est indispensable qu’en raison de ses spécificités, la maladie d’Alzheimer ne soit diluée ni dans les maladies neurodégénératives, ni dans la perte d’autonomie », écrit Hélène Jacquemont, présidente de la Fondation Médéric Alzheimer. Au-delà de certains progrès et avancées, elle juge nécessaire d’apporter rapidement des réponses aux points de vigilance, nombreux, que sont les disparités territoriales, l’accès de plus en plus tardif au diagnostic, des critères d’admission qui se restreignent pour les personnes ayant une maladie d’Alzheimer, le transport, l’accompagnement de nuit quasi inexistant, le soutien aux aidants encore insuffisant, et la prise en soin des malades jeunes.
Hospimédia, 2 août 2021. Géroscopie, 29 juillet 2021. Fondation Médéric Alzheimer. Accompagnement et prise en charge de la maladie d’Alzheimer : évolution de l’offre de 2011 à 2019. Evolution des dispositifs. Synthèse et rapport. Juillet 2021. www.fondation-mederic-alzheimer.org/sites/default/files/synthese_offre_2011_2019_dispositifs_alzheimer.pdf (texte intégral). Fondation Médéric Alzheimer. Accompagnement et prise en charge de la maladie d’Alzheimer : évolution de l’offre de 2011 à 2019. Evolution des dispositifs. La Lettre de l’Observatoire 2021 ; 57. 20 p. Juin 2021. www.fondation-mederic-alzheimer.org/sites/default/files/lettre_observatoire_57.pdf (texte intégral).