Diagnostic précoce : que font les médecins généralistes suisses ?
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Diagnostic et détection
Stéphanie Giezendammer, du centre de soins primaires de l’Université de Bâle, a mené une enquête postale, auprès des 4 460 membres de l’Association suisse de médecine générale, sur le diagnostic précoce de la démence et la gestion de ses conséquences ; 21 % des médecins ont répondu. Deux tiers des généralistes ayant répondu (64 %) se déclarent confiants pour porter un diagnostic de démence, mais seuls 15 % lorsqu’il s’agit de patients d’origine immigrée. Pour les tests neuropsychologiques, les trois quarts des généralistes collaborent avec les centres mémoire et sont satisfaits de l’accès à leurs services. C’est un stade léger de la démence qui est diagnostiqué par 62 % des généralistes, et un déficit cognitif léger par 31 % d’entre eux. Après le diagnostic, les actions les plus fréquentes du généraliste consistent à donner des conseils à la famille (71 %), tester l’aptitude à la conduite automobile (66 %) et minimiser les facteurs de risque cardiovasculaire (63 %). Alors que 65 % des répondants se sentent en confiance pour prendre soin de patients atteints de démence, ils ne sont plus que 53 % à avoir confiance en un médicament, 44 % à faire face à des idées suicidaires et plus que 16 % à vouloir prendre en charge un patient d’origine immigrée. La moitié des généralistes préfèrent déléguer l’évaluation de la capacité à conduire à une autorité officielle. Un quart des généralistes n’est pas satisfait de la prise en charge de proximité de la démence et des services de soutien aux personnes atteintes de démence.
Giezendanner S et al. Early diagnosis and management of dementia in general practice – how do Swiss GPs meet the challenge? Swiss Med Wkly 2018; 148: w14695. 30 décembre 2018. https://smw.ch/article/doi/smw.2018.14695 (texte intégral).