Devenir plus actif ne ralentit pas l'altération cognitive
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Le rôle de l’exercice physique dans la réduction du déclin cognitif chez des personnes déjà atteintes de démence reste incertain. Devenir plus actif ne ralentit pas l’altération cognitive, concluent Sarah Lamb et ses collègues, du centre de recherche sur la réhabilitation de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni), qui ont mené un essai clinique multicentrique auprès de 494 personnes, âgées en moyenne de 77 ans, atteintes de démence légère à modérée et vivant à domicile. Pendant 12 mois, 329 ont participé à un programme de gymnastique aérobie et de renforcement musculaire, d’intensité modérée à élevée (2 séances hebdomadaires en groupe d’une heure à une heure et demie, plus une heure à domicile par semaine), tandis que l’autre groupe ne pratiquait aucune activité physique. Plus de 65% des participants du groupe d’intervention ont suivi plus de trois quarts des séances programmées. L’intervention améliore la forme physique mais aucun changement n’est observé dans les capacités cognitives, la réalisation des activités de la vie quotidienne, les symptômes neuropsychiatriques, la qualité de vie de la personne malade ou celle de l’aidant. Pour les auteurs, l’activité physique aérobie et le renforcement musculaire d’intensité modérée à élevée ne peuvent pas être recommandés pour réduire le déficit cognitif chez des personnes déjà atteintes de démence légère à modérée.
www.notretemps.com/sante/le-sport-previent-la-demence-mais-afp-201805,i168898, 17 mai 2018. Lamb SE et al. Dementia And Physical Activity (DAPA) trial of moderate to high intensity exercise training for people with dementia: randomised controlled trial. BMJ 2018; 361: k1675. Mars 2018. www.bmj.com/content/bmj/361/bmj.k1675.full.pdf (texte intégral).