Des métiers inadaptés à la spécificité de la maladie d’Alzheimer

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 juin 2008

Le Dr Benoît Lavallart, de la mission de pilotage du plan Alzheimer et des maladies apparentées à la Direction générale de la Santé, et Jean-Philippe Flouzat, conseiller technique à la Direction générale de l’Action sociale, constatent une certaine inadaptation des métiers existants à la spécificité de la maladie d’Alzheimer. plus de quinze métiers différents entrent dans le champ de l’intervention et de l’aide aux personnes âgées ou handicapées. Les diplômes d’aide-soignant, d’aide médico-psychologique, d’auxiliaire de vie sociale, d’agent d’accompagnement auprès des personnes âgées permettent d’accéder à des métiers de niveau V, dont les perspectives d’évolution restent restreintes. Les seuls métiers de niveau IV existants sont ceux de moniteur-éducateur et de technicien de l’intervention sociale et familiale, qui n’interviennent qu’exceptionnellement auprès des personnes âgées pour les premiers et jamais pour les seconds. Prendre en charge la grande dépendance, les troubles comportementaux, les états d’agitation est une tâche difficile pour de jeunes professionnels peu formés à ces situations. Le « baptême du feu » conditionne bien souvent la poursuite de l’exercice professionnel dans cette voie. En l’absence d’enseignement transversal sur les troubles cognitifs et comportementaux dans les différents diplômes, la réponse aux besoins est insuffisante.