Des facteurs de risque nutritionnel expliquent l’amélioration ou le déclin cognitif dans un essai de prévention multi-domaines

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Date de rédaction :
06 avril 2020

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié des recommandations pour la prévention du déclin cognitif et des troubles neurocognitifs sévères : la pratique d’une activité physique chez les adultes présentant une fonction cognitive normale ; l’arrêt du tabac chez les fumeurs ; un régime sain et équilibré pour tous, sans supplémentation en vitamines B et E, en acides gras polyinsaturés et en complexes multivitaminés ; une prise en charge de l’hypertension artérielle ; une prise en charge du diabète. Les facteurs de risque et de protection étant multiples, les essais cliniques de prévention portent aujourd’hui sur plusieurs domaines d’intervention simultanés.
Une étude coordonnée par l’équipe du Pr Bruno Vellas, du laboratoire d’épidémiologie et analyses en santé publique (INSERM UMR1027) à l’Université Paul-Sabatier de Toulouse, a identifié 3 biomarqueurs de la qualité du régime alimentaire, dosables dans le sang, pouvant expliquer les différences de trajectoires cognitives à 3 ans observées dans l’essai clinique de prévention multi-domaines MAPT. Un index du risque nutritionnel a été construit,
Fondation Médéric Alzheimer – ALZHEIMER ACTUALITÉS N°169 – Janvier-février 2020 18/40
comprenant les acides gras polyinsaturés du globule rouge, la vitamine D-25-hydroxy du sérum et l’homocystéine du plasma. Cet index reflète le nombre de facteurs de risque (de 0 à 3). Chaque point supplémentaire de l’index correspond à une accélération de la vitesse de déclin cognitif.

Bowman GL et al. A blood-based nutritional risk index explains cognitive enhancement and decline in the multidomain Alzheimer prevention trial. Alzheimers Dement 2019; 5: 953-963. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6944714/pdf/main.pdf (texte intégral).