Déremboursement des médicaments spécifiques : ceux qui sont contre (3)
Droit des personnes malades
La décision était redoutée par France Alzheimer, qui la juge « regrettable, infondée, inadaptée et allant à l’encontre d’une optimisation de la prise en soin des familles. » Au-delà de la question de l’efficacité et du coût, la prescription des médicaments « participait aussi grandement à maintenir un lien thérapeutique entre le médecin et le patient. » Patrick Errard, président de la fédération des entreprises du médicament (LEEM), a mis en garde la ministre de la Santé contre « des décisions à l’emporte-pièce ». « En enlevant la prise en charge d’un médicament dont l’efficacité pourrait être jugée faible, il ne faut pas que ceci entraîne des reports de prescription sur d’autres molécules dont l’efficacité ne serait pas forcément bien meilleure et la tolérance encore moins bonne ». Face à l’absence d’alternatives thérapeutiques, certains patients pourraient en effet être tentés par « des produits neuroleptiques ou autres classes d’antidépresseurs, ce qui ne semble pas être une bonne idée de l’avis des neurologues et gériatres. »
www.francealzheimer.org/deremboursement-des-medicaments-anti-alzheimer-et-apres/, 28 mai 2018. www.lefigaro.fr/sciences/2018/06/17/01008-20180617ARTFIG00034-non-au-deremboursement-des-medicaments-symptomatiques-de-la-maladie-d-alzheimer.php, 17 juin 2018. www.europe1.fr/sante/alzheimer-pourquoi-les-medicaments-ne-seront-bientot-plus-rembourses-3666065, 29 mai 2018.