Déremboursement des médicaments anti-Alzheimer : le débat continue
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Les psychiatres Cyril Hazif-Thomas, de l’Espace de réflexion éthique de Bretagne (EA Lab-Lex 7480) et Véronique Lefebvre des Noëttes, de l’hôpital Emile-Roux de Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), reviennent sur le déremboursement des médicaments de la maladie d’Alzheimer après la décision du Conseil d’État du 16 décembre 2019. Pour eux, le débat est encore passionné : « les personnes malades et leurs familles se sentent abandonnées, les médecins spécialistes désemparés, les sociétés savantes alarment les pouvoirs publics et leurs instances sans aucun écho à ce jour. Comment les seuls médicaments disponibles pour freiner, chez les patients répondeurs, l’évolution inexorable de la maladie d’Alzheimer, peuvent, après trois réévaluations de la Haute autorité de santé (HAS) en 2007, 2011, et 2016, finalement être déremboursés et donc, de fait, retirés du panel thérapeutique des médecins, alors que les effets bénéfiques, bien que modestes sur la cognition, restaient bien réels sur d’autres symptômes comme l’apathie ou certaines hallucinations ? Comment ne pas voir dans ce signal un désengagement fort de l’État ? Comment maintenir une confiance entre les malades, leurs familles et les soignants faite d’inquiétude et de patience ? »
Hazif-Thomas C et Lefebvre des Noëttes V. Questions posées par le déremboursement des médicaments de la maladie d’Alzheimer : entre droit et éthique. Gériatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2020 ; 18(1) : 92-107. Mars 2020. www.jle.com/fr/revues/gpn/e-docs/questions_posees_par_le_deremboursement_des_medicaments_de_la_maladie_dalzheimer_entre_droit_et_ethique_316420/article.phtml.