Dépendance : quel financement ? (2)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
17 juin 2020

Trois circuits se superposent. La perte d’autonomie, un poste de 8.3 milliards d’euros, dépend surtout des départements, qui versent l’APA (allocation personnalisée d’autonomie), une allocation de 5.5 milliards d’euros indexée sur le niveau de dépendance. Les ménages contribuent à hauteur de 2.4 milliards nets en salariant des aides à domicile. Vient ensuite le poste hébergement. Les résidents des établissements médicalisés tels que les EHPAD doivent en principe contribuer directement aux frais des services d’hôtellerie. Cela leur revient à 3.8 milliards d’euros. Mais les moins solvables ont accès à des aides nationales pesant 3.3 milliards d’euros, telles que l’aide sociale à l’hébergement. Le troisième poste, le plus lourd, est financé quasi intégralement par l’assurance-maladie, qui rembourse 12.1 milliards d’euros de soins délivrés en ville, à l’hôpital ou dans les centres médico-sociaux, sur 12.2 milliards. Au total, sur les 30 milliards d’euros, seul un cinquième, soit 6.5 milliards, reste à la charge des familles. La facture des ménages demeure pourtant souvent très lourde lorsqu’il faut financer une place en établissement médicalisé. Le reste à charge (supérieur à 1 700 euros par mois en moyenne) est nettement supérieur à des ressources moyennes comprises entre 1 200 et 1 400 euros par mois. Selon l’INSEE, les personnes de plus de 85 ans – l’âge moyen auquel on entre en établissement médicalisé – étaient 1.5 million en 2005, 2.1 millions en 2017, et seraient 5 millions en 2050.

www.lesechos.fr/economie-france/social/0301557298638-le-cout-de-la-dependance-va-fortement-augmenter-2168761.php, 12 avril 2018.