Dénutrition : collation nocturne en établissement (1)
Interventions non médicamenteuses
Alors que le repas du soir est souvent servi vers 18 heures en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), il reste difficile pour nombre de personnes âgées de supporter un jeûne nocturne, atteignant souvent plus de douze heures, voire quatorze quand le petit déjeuner n’est servi qu’à 8 heures du matin. La mise en place d’une collation nocturne pour ceux qui le désirent est parfois une alternative nécessaire. Elle présente de nombreux bénéfices : amélioration de l’endormissement, maintien d’un meilleur sommeil, limitation du recours aux somnifères, régulation de la glycémie, réduction du risque de chutes. Cette collation est aussi intéressante pour les personnes atteintes de démence, qui déambulent dans les couloirs la nuit, résume Juliette Viatte, de Géroscopie. Une étude menée par le réseau Limousin Nutrition (Linut) auprès de 22 établissements en 2015 et 2017, indique que 81.8% des EHPAD proposent aujourd’hui une collation nocturne. Dans 25% des cas, il s’agit d’une demande spécifique des résidents. Dans 25% des cas, cette distribution est liée à une hypoglycémie. Le troisième quart correspond à un dîner peu ou mal consommé. Le dernier quart regroupe des causes multiples (personne déambulante, dîner précoce, volonté du médecin de réduire le jeûne nocturne). La collation nocturne apporte 300 kilocalories, permettant de pallier les risques liés à un jeûne nocturne supérieur à 12 heures.
Géroscopie pour les décideurs en gérontologie, novembre 2017.