« Démence sénile » ou maladie d’Alzheimer ?

Société inclusive

Date de rédaction :
10 avril 2020

L’expression « démence sénile » n’est plus jamais employée par les neurologues, rappelle Michel Logak, neurologue à l’hôpital Saint Joseph à Paris, dans Femme Actuelle. La démence la plus répandue, la maladie d’Alzheimer, s’observe la plupart du temps chez des sujets âgés, mais ce n’est pas systématique. On peut vieillir, dépasser l’âge de cent ans même, sans être malade pour autant. Et inversement, on peut être jeune et atteint de la maladie d’Alzheimer. C’est-à-dire que lorsqu’on parle de la « folie douce » de notre grand-mère, ou de notre mari qui « perd un peu la boule » et « devient gâteux », ces symptômes révèlent en réalité de vraies démences, souvent des maladies d’Alzheimer, dont le diagnostic n’est pas porté. Cet amalgame, qui consiste à associer vieillesse et troubles cognitifs – en premier lieu la perte de mémoire – comme étant le cours normal des choses, s’observe dans les réactions des familles, non sans conséquence : on remarque qu’elles ont une tolérance, ou un agacement, à l’égard des troubles d’un proche. Elles s’habituent progressivement à leurs trous de mémoire, par exemple, et ne réalisent pas que ce proche décline et qu’il est atteint d’une vraie maladie, poursuit le neurologue.

www.femmeactuelle.fr/sante/sante-pratique/maladie-dalzheimer-ou-demence-senile-quelles-differences-2090549, 7 février 2020.