Dégénérescence lobaire frontotemporale : les difficultés lors du repas
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Déterminants de la maladie
Les dégénérescences lobaires frontotemporales représentent la deuxième cause de démences dégénératives débutant avant l’âge de 65 ans, après la maladie d’Alzheimer. Elles ont des conséquences sur le comportement, le langage et les fonctions motrices. Il s’agit d’un groupe de maladies neurodégénératives, rares, d’origine génétique, ayant comme caractéristiques communes une atrophie progressive des lobes temporaux du cerveau mais dont la présentation clinique est variable selon la pathologie sous-jacente : démence associée à la maladie du neurone moteur et sa variante comportementale, démence sémantique [affectant la mémoire sur la connaissance du monde], aphasie progressive non fluente [avec diminution du débit verbal], syndrome cortico-basal [caractérisé notamment par des troubles visuels et spatiaux associés à des troubles moteurs et des troubles du langage], paralysie supranucléaire progressive [caractérisée notamment par une atteinte oculomotrice, une instabilité posturale, puis une rigidité progressive]. Dans toutes ces pathologies, les difficultés à s’alimenter sont fréquentes et importantes. Les troubles peuvent provenir d’une dysphagie [difficulté à avaler] ou peuvent être des conséquences des troubles du comportement, tels que le fait de manger vite, un environnement rigide du temps du repas ou une modification des préférences dans le régime alimentaire. Courtney Lewis et ses collègues, du centre de neuroscience du langage de l’Université de Melbourne (Australie), proposent une revue de la littérature sur ce sujet, encore peu étudié chez les personnes atteintes de démence frontotemporale malgré ses conséquences importantes sur l’autonomie de la personne malade et le stress des aidants.
Lewis C et al. A Review: Mealtime Difficulties following Frontotemporal Lobar Degeneration. Dement Geriatr Cogn Disord 2018; 46(5-6): 285-297. 13 novembre 2018. www.karger.com/Article/Pdf/494210 (texte intégral).