Définir des trajectoires de la maladie et du handicap chez les personnes âgées en bonne santé

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Date de rédaction :
03 juin 2022
Langue :
Français

L’espérance de vie augmentant progressivement dans de nombreux pays, il est nécessaire de comprendre le risque que les personnes passent d’un état de santé sain à un état de maladie chronique et à la mort. L’équipe a recherché dans PubMed, sans restriction de langue, les études publiées entre la création de la base de données et le 9 mai 2021, qui évaluaient les transitions entre différents états de santé en recherchant les mots clés « modèle multi-états », « transitions », « trajectoires » et « santé de la population ». Sept études ont été trouvées qui utilisaient des modèles multi-états pour estimer les trajectoires entre différents états de santé, mais, en raison de données éparses, ces modèles ne couvraient pas entièrement la transition de la santé vers les maladies chroniques et le décès.

L’équipe a donc mené une analyse secondaire des données de l’essai ASPREE, qui a été réalisé dans 50 sites en Australie et aux États-Unis. Elle a recruté des personnes en bonne santé âgées de 70 ans ou plus (≥65 ans pour les personnes noires et hispaniques aux États-Unis) entre le 10 mars 2010 et le 24 décembre 2014. Les participants ont été suivis par des visites annuelles en face à face, des évaluations bisannuelles de la fonction cognitive et des visites bisannuelles pour la fonction physique jusqu’au 12 juin 2017, ou leur décès si celui-ci était intervenu avant. La transition la plus fréquente est celle vers un cancer, qui a touché 10 à 11 % des participants. L’invalidité ou la démence est survenue chez 4 à 8 % des participants.

La perte d’autonomie est apparue chez 4 à 8 % des participants, mais seuls 12 à 13 % des décès ont été précédés d’une invalidité ou d’une démence.

Il est important de noter que 80 à 86 % des participants sont restés en bonne santé.

*Essai clinique ASPREE : 19 114 personnes âgées (16 703 en Australie et 2 411 aux États-Unis) y ont participé. Pour pouvoir y participer, les patients devaient ne pas être atteints de démence ou d’une d’incapacité physique. Ils ont été suivis pendant environ 4,7 ans. Les chercheurs administraient à une partie du groupe de l’aspirine à faible dose (100mg par jour) et à l’autre un placebo.