Défendre la dignité de la personne malade

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 décembre 2007

L’Association France-Alzheimer a rassemblé cinq cent cinquante personnes lors de ses Rencontres Alzheimer 2007 tenues le 11 décembre. Roselyne Bachelot-Narquin, venue saluer l’engagement de France Alzheimer, a clôturé l’événement et félicité les lauréats des prix de recherche. Le philosophe Eric Fiat, professeur à l’université de Marne-la-Vallée, a présenté le concept de dignité selon les bourgeois et les modernes. La dignité, selon Kant, est une valeur bourgeoise : « la valeur de l’homme dépend moins de son état que de sa conduite. Il faut une conduite digne pour être digne ». Pudeur, tenue, retenue, contenance caractérisent la dignité. Selon ce principe, le malade d’Alzheimer n’est pas digne. Selon la conception moderne, la dignité dépend de caractéristiques objectives (beauté, maîtrise du corps, maîtrise de soi, performances). Cette conception revient elle aussi à refuser la dignité (l’humanité ?) aux personnes privées par l’âge ou la maladie de ces caractéristiques normatives. www.agevillage.com , 17 décembre 2007.