Déclin cognitif à la fin de la vie : quels facteurs de risque ?
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Les facteurs de déclin cognitif les plus importants identifiés dans la cohorte de Sydney sont l’âge avancé et un déficit olfactif. Viennent ensuite un niveau d’éducation élevé, un antécédent de dépression, le sexe masculin, un niveau élevé d’homocystéine, une maladie coronarienne, l’arthrose, un mauvais état de santé et un accident vasculaire cérébral. Les facteurs protecteurs sont le mariage, une maladie rénale et l’usage d’antidépresseurs.
L’équipe de Kristine Yaffe, du département de psychiatrie de l’Université de Californie à San Francisco (Etats-Unis), et celle de Perminder Sachdev, de l’École de psychiatrie de l’Université de Nouvelle-Galles-du-Sud à Sydney (Australie), proposent une revue des facteurs de risque et des facteurs de protection à un âge très avancé (au-delà de quatre-vingt-cinq ou quatre-vingt-dix ans). La prévalence de la démence après quatre-vingt-cinq ans atteint 18% à 38% selon les études. L’absence de démence à cet âge exceptionnel pourrait servir de modèle pour un vieillissement réussi. Le tableau clinique est complexe en raison des mécanismes multiples de la pathogénèse de la démence. Les difficultés de la recherche concernent notamment la définition du déclin fonctionnel, une composante nécessaire du diagnostic de démence, et le manque de données neuropsychologiques normatives.
Lipnicki DM et al. Risk factors for late-life cognitive decline and variation with age and sex in the sydney memory and ageing study. PLoS One 2013 ; 8(6) : e65841. 14 juin 2013.
http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0065841(texte intégral). Yang Z et al. Dementia in the oldest old. Nat Rev Neurol 2013; 9(7): 382-393. Juillet 2013. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23732531. Gardner RC et al. Dementia in the oldest old: a multi-factorial and growing public health issue. Alzheimers Res Ther 2013; 5(4): 27. 1er juillet 2013. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23809176.