Déambulation : l’approche non médicamenteuse en première intention

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Date de rédaction :
12 juin 2020

La déambulation, activité stéréotypée et répétitive sans but apparent, appartient aux symptômes neuropsychiatriques survenant au cours de l’évolution de la maladie d’Alzheimer ou des maladies apparentées. Elle peut concerner 30 % à 60 % des résidents d’EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), rappellent Adélaïde de Mauléon et Yves Rolland, de l’Hôpital Garonne au CHU de Toulouse. Plusieurs échelles permettent de la caractériser : l’inventaire neuropsychiatrique (NPI), l’inventaire de l’agitation de Cohen-Mansfield (CMAI) ou l’échelle révisée de déambulation d’Algase – Soins de longue durée (RAWS-LCT). Sa prise en charge est complexe puisqu’elle doit permettre de préserver pour toute personne la liberté d’aller et venir en EHPAD, tout en veillant à la sécurité générale et au bien-être des autres résidents. La prise en charge non pharmacologique se centre sur l’environnement (sécurisation, espace extérieur), la personne malade (interactions sociales, activités répétitives, activité physique) et les aidants (formation, éducation) pour permettre d’éviter les fugues et de diminuer la déambulation. L’approche médicamenteuse ne vient que compléter en dernier recours la prise en charge non pharmacologique. Le défi reste l’applicabilité en conditions réelles de ces mesures aux résidents d’EHPAD.

De Mauléon A et Rolland Y. La déambulation en EHPAD. Rev Gériatr 2019 ; 454(6) : 361-363. Juin 2019. www.revuedegeriatrie.fr/index.php.