Criblage sur cellules souches

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Date de rédaction :
01 juillet 2009

Le laboratoire public I-Stem d’Evry, qui regroupe une unité mixte Inserm-Université d’Evry et une unité de recherche financée par l’Association française contre les myopathies (via le Téléthon) a développé un protocole de différenciation des cellules souches embryonnaires en cellules neuronales, adapté aux automates utilisés pour le criblage à haut débit de molécules ayant potentiellement une activité pharmacologique. Le laboratoire pharmaceutique suisse Roche s’intéresse à cette technologie, et a signé un partenariat de recherche avec I-Stem pour un montant de 7.5 millions d’euros sur deux ans. Les équipes de Roche viendront se former à Evry à un protocole de criblage de molécules sur cellules souches embryonnaires humaines, notamment pour identifier de nouvelles molécules capables de lutter contre les maladies neurodégénératives. Par exemple, des études ont montré que certains anti-dépresseurs devaient notamment leur efficacité à leur faculté de favoriser une certaine récupération neuronale en stimulant la différenciation des cellules souches encore présentes dans le cerveau adulte. Roche dispose d’une librairie de 1.4 millions de molécules. Les premiers résultats concrets de cette collaboration sont attendus d’ici un an. André Syrota, président-directeur général de l’INSERM, ajoute que les techniques de criblage à haut débit permettent de générer des connaissances qui ne peuvent être obtenues par d’autres voies, et que ce partenariat, qui devrait donner lieu à de nombreuses publications, permet « une réelle fertilisation croisée » et témoigne « de la professionnalisation en cours dans la valorisation de la recherche en sciences du vivant et en santé ».

Les Echos, 29 juin 2009.