Covid-19 : les conséquences sur les personnes atteintes de troubles cognitifs vivant à domicile
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Pour les personnes âgées vivant à domicile avec une maladie neurodégénérative, la fermeture des accueils de jour, des plateformes de répit, des unités cognitivo-comportementales, et l’impossibilité de recourir à des hébergements temporaires, ont occasionné des situations très complexes pour les personnes malades et leurs proches aidants, liées à « l’enfermement des personnes à domicile, à l’enfermement du duo aidant/aidé dans un huis-clos épuisant, à la grande détresse morale et physique des aidants », rapporte l’Observatoire Covid-19, éthique et société de l’Espace éthique Région Ile-de-France, dans son point d’étape de mars à mai 2020, co-signé par l’Agence régionale de santé (ARS), l’Université Paris-Saclay et l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Les services à domicile, les dispositifs de répit et les coordinations gérontologiques ont essayé, dans la mesure de leurs moyens, de remédier à ces situations. Ont aussi été constatés des renoncements importants à des aides et à des soins, de la part des personnes âgées elles-mêmes ou de leurs proches. Par peur de la contamination, par peur aussi – parfois – de surcharger un système d’aide et de soins dont elles savaient qu’il était mis à rude épreuve, certaines personnes n’ont pas ouvert leur porte aux intervenants, n’ont pas sollicité d’aide, ou se sont privées d’aides et de soins pourtant essentiels dans leur vie quotidienne. Les villes (via les centres communaux d’action sociale) et les associations (petits frères des Pauvres, Croix-Rouge française, France Alzheimer, notamment) ont ici joué un rôle très important.
Espace éthique région Ile-de-France. Observatoire COVID-19, Éthique et société : Travaux et synthèses des groupes de travail. Point d’étape – mars/mai 2020. www.espace-ethique.org/sites/default/files/ee_idf_observatoire_covid_-_premiers_resultats_0.pdf (texte intégral).