Court séjour gériatrique Alzheimer

L’unité de court séjour Alzheimer s’intègre dans le centre mémoire de ressources et de recherche (CMRR), rappellent Maria Soto et ses collègues, des CMRR Midi-Pyrénées et Ile-de-France Sud. Ce service a un rôle d’expertise et de recours au niveau régional. Sa spécificité est d’accueillir les patients atteints d’une maladie d’Alzheimer ou de syndromes apparentés lors de situations aigües, pour éviter le passage aux urgences en programmant une hospitalisation directe au sein de l’unité.  La première unité de ce type a été créée à Toulouse il y a quinze ans. Au cours des dix dernières années, le profil des patients hospitalisés au sein de cette unité a changé : ils sont devenus plus âgés (passant de 79 à 82 ans en moyenne), plus dépendants (ils réalisent aujourd’hui une activité de moins dans les activités de base de la vie quotidienne) et présentent des troubles cognitifs plus importants (+5% de stades sévères). Les motifs d’hospitalisation ont également évolué, avec une augmentation des symptômes psycho-comportementaux perturbateurs, qui représentent aujourd’hui 60% des motifs d’entrée dans l’unité. Pour les auteurs, l’une des explications de cette évolution est paradoxalement l’amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de syndromes apparentés, en ambulatoire ou en établissement d’hébergement, grâce aux plans Alzheimer successifs. En conséquence, seuls les cas les plus graves font l’objet d’une orientation vers les unités hospitalières spécialisées.

Soto M et al. Les unités de soins aigus Alzheimer. La Lettre mensuelle de l’année gérontologique. Recherche et pratique clinique 2015 ; 259. 3-5. Novembre 2015.