Corriger sa vue pourrait réduire de moitié le risque de troubles neurocognitifs
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Pourrait-on corriger sa vue pour garder la tête ? s’interroge Pourquoi Docteur. Les personnes de plus de 40 ans ayant des troubles visuels ont un risque accru de 44 % de développer des troubles neurocognitifs sévères, selon une étude en population générale portant sur plus de 6 millions de personnes, menée par Ji-Sun Paik et ses collègues, du département d’ophtalmologie de l’université catholique de Corée. Le risque relatif de troubles neurocognitifs sévères augmente avec la sévérité des troubles visuels. Il est multiplié par 1,73 pour une acuité visuelle inférieure à 0,3, et par 1,99 chez les personnes ayant totalement perdu la vue. La perte de la vision est associée significativement au risque de maladie d’Alzheimer et de démence vasculaire.
Quels pourraient être les mécanismes biologiques sous-jacents ? Dans un modèle animal, des études sur la rétine montrent que la stimulation de la plasticité cérébrale, induite par la correction des troubles de la vision, pourrait retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Voir moins bien stimule moins le cerveau, une stimulation qui engendre de nouvelles connections neuronales.
www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/34874-Alzheimer-corriger-vue-pourrait-reduire-risque-moitie, 22 décembre 2020.
Paik JS et al. Low vision and the risk of dementia: a nationwide population-based cohort study. Sci Rep 2020; 10(1):9109. 4 juin 2020. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7272467/pdf/41598_2020_Article_66002.pdf (texte intégral).
Song Ge et al. Multimodal Coherent Imaging of Retinal Biomarkers of Alzheimer’s Disease in a Mouse Model. Sci Rep 2020; 10(1): 7912. Mai 2020. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32404941/.