Construire un récit improvisé

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
29 mai 2014

Daniel George et ses collègues, du département des humanités et de médecine de l’Université d’État de Pennsylvanie, ont conçu un programme de création d’histoires avec des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (TimeSlips). Il s’agit de « remplacer la pression de la mémorisation par la liberté d’imaginer. Ce langage ouvert et poétique du récit improvisé invite les personnes à s’exprimer et à entrer en contact avec les autres. » Une évaluation portant sur dix résidents d’unité spécifique, ayant participé à une séances par semaine pendant six semaines, montre des effets spécifiques de l’intervention sur les résidents (meilleure créativité, meilleure qualité de vie, comportement plus positif, implication dans une activité porteuse de sens), sur le personnel (apprentissage de nouvelles pratiques, développement d’une meilleure compréhension des résidents, implication dans une activité porteuse de sens, développement d’une pensée créative dans le cadre du programme), sur l’ensemble de la communauté que constitue la maison de retraite. Dans une autre étude, la même équipe a demandé à vingt étudiants de médecine de participer à l’intervention TimeSlips pendant un mois. Leur attitude par rapport à la démence a changé : la peur et la gêne disparaissent, remplacées par la créativité et l’ouverture. Les perspectives humanistes développées durant le récit peuvent influencer la prise en soins de la personne malade.

George DR et al. How a creative storytelling intervention can improve medical student attitude towards persons with dementia: a mixed methods study. Dementia (London) 2014; 13(3): 318-329. Mai 2014.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24770946. George DR et al. “I’m a Storyteller!”: Exploring the Benefits of TimeSlips Creative Expression Program at a Nursing Home. Am J Alzheimers Dis Other Demen, 19 juin 2014.  www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24946783. www.youtube.com/watch?v=9yxxbw7YIys, 13 janvier 2012 (vidéo).