Considérer une agression entre résidents non comme un évènement mais comme un processus, permet une approche préventive

L’agression entre résidents est une forme courante de violence interpersonnelle en maison de retraite. La recherche sur la prévention de ces situations est limitée. David Burnes et ses collègues, de la Faculté de travail social de l’Université de Toronto, ont choisi une approche socio-écologique et comportementale, fondée sur les troubles du comportement causés par une non satisfaction des besoins. Les chercheurs ont mené des réunions de groupe avec 36 professionnels d’unités Alzheimer dans 2 maisons de retraite. Deux modèles de processus ont été développés. Ils décrivent la séquence des comportements, bénins ou violents, et les limitations du traitement cognitif des informations chez les personnes malades. Les chercheurs définissent des « points d’escalade » chez les résidents, entre 2 personnes ou à l’intérieur d’un groupe. Pour les auteurs, il est important de se représenter l’agression entre résidents comme un processus plutôt que comme un événement. Selon les auteurs, c’est un préalable à toute intervention de prévention ou de gestion des situations critiques.

Burnes D et al. Process Models to Understand Resident-to-Resident Aggression Among Residents With Dementia in Long-Term Care. J Appl Gerontol, 10 septembre 2020. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32909492/.