Conduite automobile : attention sélective et intégration sensorielle (2)

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Date de rédaction :
26 mai 2020

Les personnes vivant avec une maladie d’Alzheimer présentent un déficit d’attention sélective distinct de celui observé dans l’avancée en âge. Cela peut avoir des conséquences sur l’aptitude à la conduite automobile, qui exige une grande intégration des signaux sensoriels. Une étude menée par Umesh Venkatesan et ses collègues, des départements de psychiatrie, de linguistique et de neurologie de l’Université Brown à Providence (Rhode Island, Etats-Unis), auprès de 42 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et 37 personnes âgées atteintes de troubles visuels, montre que la capacité du cerveau à associer correctement la couleur et le mouvement (qui sont traitées dans différents réseaux neuronaux, est un facteur clé de performance au test de conduite [par exemple, si une voiture rouge se présente dans le champ de vision du conducteur, le cerveau peut mal interpréter la distance de l’objet en attribuant le caractère rouge à un autre objet rouge présent dans la scène visuelle. Le cerveau doit remettre en cohérence les différentes perceptions sensorielles pour leur donner un sens (Whitney D, 2009)]. Cette relation apparaît davantage dans la conduite en conditions réelles, qui reflète mieux le comportement de conduite de la personne malade.

Venkatesan UM et al. Differential Contributions of Selective Attention and Sensory Integration to Driving Performance in Healthy Aging and Alzheimer’s Disease. J Int Neuropsychol Soc, 28 décembre 2017. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29283079. Whitney D. Neuroscience: Toward Unbinding the Binding Problem. Curr Biol 2009; 19(6): R251–R253. 24 mars 2009. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2857400/pdf/nihms186671.pdf (texte intégral).