Conduite

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 juillet 2007

En général, la société perçoit négativement les conducteurs âgés. Pourtant, les enquêtes de sécurité routière sur des personnes âgées de plus de quatre-vingts ans montrent que leur comportement au volant est très prudent. De plus, arrêter de conduire peut limiter l’accès à la famille, aux amis et aux services et constitue un facteur de risque indépendant d’entrée en établissement. Une étude écossaise montre que de nombreuses personnes atteintes d’une forme précoce de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée sont capables de conduire en toute sécurité. Le professeur Desmond O’Neill des services nationaux de santé de Dumfries conclut que le risque d’accident est acceptable jusqu’à trois ans après le diagnostic. L’agence délivrant les permis de conduire doit être informée de tout diagnostic pouvant affecter la sécurité de conduite. Les tests cognitifs, cependant, ne donnent aucune information sur la capacité de conduire en sécurité. Les expériences scandinave, australienne et américaine suggèrent que le dépistage médical ou cognitif de masse chez les conducteurs âgés a des conséquences négatives en terme de santé publique. Le professeur O’Neill suggère donc une détection opportuniste sur des populations à haut risque (notamment auprès des consultations mémoire) et une liaison plus efficace entre cliniciens et autorités délivrant le permis de conduire.
British Medical Journal . Brenn DA et al. Clinical review: driving and dementia . 30 juin 2007.www.medicalnewstoday.com , 2 juillet 2007.