Commission Ménard : des pistes pour améliorer la prise en charge

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 novembre 2007

Présentant les conclusions de la commission qu’il préside, Joël Ménard met l’accent sur le besoin de recherche, sur lequel les précédents plans n’avaient pas particulièrement insisté, avec la création d’un réseau national d’excellence coordonnant plusieurs disciplines par le biais d’une fondation de coopération scientifique susceptible de mettre en place des partenariats public-privé. Il propose d’humaniser l’annonce de la maladie, en n’hésitant pas à recourir à d’autres professionnels, comme des psychologues, et prendre son temps pour expliquer les choses, notamment quand le malade peut encore dialoguer. Il souhaite le rapprochement du médical et du social, proposant que le médecin traitant puisse travailler avec une tierce personne, comme un travailleur social, qui serait chargé de l’organisation de la prise en charge de la maladie, et coordonner la quinzaine de professions qui gravitent autour d’une personne malade, avec une rémunération au forfait. Les membres de la commission Ménard estiment qu’il faut favoriser au maximum le maintien à domicile, par un suivi régulier permettant de prévenir les crises et par la formation des personnels aux troubles du comportement. Pour les 20% des personnes malades ayant un comportement très difficile, il suggère la création de petites unités de douze personnes. Pour aider les professionnels à répondre aux questions éthiques, il propose la création d’un centre d’éthique spécialiste de la maladie d’Alzheimer. La formation des professionnels doit s’accompagner de la reconnaissance de leurs compétences par les directeurs.
Le Monde , 10 novembre 2007. Libération , 9 novembre 2007. Actualités sociales hebdomadaires , 16 novembre 2007. Le Figaro , 8 novembre 2007.