Comment s’occuper durant le confinement ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Le britannique Chris Roberts a appris qu’il était atteint de démence mixte (maladie d’Alzheimer et démence vasculaire) en 2012, au début de la cinquantaine. Il est aujourd’hui vice-président du groupe de travail européen de personnes atteintes de troubles neurocognitifs. Sa femme Jayne Goodrick et lui s’apprêtaient à sillonner le Royaume-Uni à bord d’un camping-car qui venait de leur être livré, pour intervenir régulièrement lors de réunions publiques ou de colloques pour faire entendre la voix des personnes malades. En raison de l’emphysème pulmonaire de Chris Robert, le couple s’est imposé le confinement à domicile. Soudain, le couple a été confronté à un agenda vide. « Chris a commencé à jardiner et s’est rapidement épuisé physiquement ; il ne buvait plus d’eau, oubliait d’aller aux toilettes et revenait à la maison plein de poussière, en sueur, écorché, couvert de bleus, sans savoir ce qui se passait ni où il était », témoigne son épouse. Finalement, l’agenda vide a allégé la pression : il n’y avait plus de demandes auxquelles il fallait répondre dans l’urgence. « Mais le vocabulaire de Chris s’est réduit. Il a du mal à construire une phrase complète sans bégayer, pour dire un mot s’il ne le trouve pas celui qu’il veut. Nous espérons qu’il pourra récupérer ses compétences d’avant le confinement », dit Jayne Goodrick.
Dementia in Europe, juin 2020. www.alzheimer-europe.org/content/download/201547/1498717/file/FINAL%20Dementia%20in%20Europe%20magazine%20issue%2033,%20June%202020.pdf.