Comment réduire l’agitation lorsque les interventions non médicamenteuses ne marchent pas ?

Recherche

Date de rédaction :
17 novembre 2021

L’agitation est fréquente chez les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer et affecte négativement leur qualité de vie et celle de leurs aidants familiaux ou professionnels. Les interventions non médicamenteuses (INM) centrées sur la personne malade constituent le traitement de première intention, rappelle le Pr Sube Banerjee, de l’Université de Plymouth, rapporteur de la stratégie Alzheimer britannique. Mais il est parfois nécessaire de recourir à d’autres traitements lorsque ces thérapies ne sont pas efficaces. Il existe peu de preuves scientifiques sur des alternatives aux antipsychotiques, qui soient efficaces et sûres. Un essai contrôlé et randomisé multicentrique, contre placebo, a évalué l’efficacité et la sécurité de la mirtazapine, un antidépresseur prescrit pour l’agitation dans la maladie d’Alzheimer, auprès de 204 personnes malades. Les participants avaient une maladie d’Alzheimer probable ou possible, une agitation ne répondant pas à un traitement non médicamenteux et un score de 45 ou plus à l’inventaire d’agitation de Cohen-Mansfield (CMAI). La mirzatapine 45 mg n’est pas plus efficace qu’un placebo pour réduire l’agitation des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, et elle multiplie la mortalité par 7. Son utilisation n’est donc pas conseillée dans cette indication.

Banerjee S et al. Study of Mirtazapine for Agitated Behaviours in Dementia (SYMBAD): A Randomised, Double-Blind, Placebo-Controlled Trial. Lancet 2021 ; 398 (10310) : 148-197. 23 octobre 2021. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(21)01210-1.