Choisir ses mots pour lutter contre les stéréotypes

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Les personnes malades

Date de rédaction :
01 octobre 2020

Le Pr Joël Belmin, chef du pôle de gériatrie de l’hôpital Charles-Foix à Ivry (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), rappelle que les personnes âgées sont souvent victimes de stéréotypes qui ont des conséquences préjudiciables : l’âgisme, avec ses attitudes négatives et discriminatoires du seul fait de l’âge. Il est essentiel de savoir communiquer avec justesse dans le respect de la personne âgée et avec bienveillance. Les mots utilisés sont des composants importants de la relation de soin. La société tout entière doit âgir sur elle-même et sur son langage afin de lutter contre l’âgisme et devenir plus inclusive. Le Pr Belmin propose quelques termes que les soignants devraient éviter. Ainsi, il préférerait que l’on dise « maladies neurocognitives chroniques » plutôt que « maladies neurodégénératives’ (terme négatif associé à “dégénéré” et peu informatif) ; « maladie neurocognitive » plutôt que « démence » (terme parfois mal compris par ceux qui ne connaissent pas la définition médicale) ; « maladie d’Alzheimer » plutôt que « démence sénile » ou « sénilité » (cette entité n’est plus reconnue depuis plusieurs décennies).

Belmin J. Vieillissement, stéréotypes et implications. Soins Gérontol 2020 ; 144 : 34-37. Juillet-août 2020. www.em-consulte.com/article/1380995/vieillissement-stereotypes-et-implications.