Chine : les freins culturels au développement de villes accueillantes à la maladie d’Alzheimer

Droit des personnes malades

Initiatives

Date de rédaction :
20 mai 2021

En Chine, la maladie d’Alzheimer est traditionnellement une affaire privée gardée au sein de la famille en raison de la stigmatisation. Cependant, en raison de sa prévalence croissante, elle est devenue une préoccupation sociale depuis quelques années. En réponse à cette situation, les défenseurs de la cause Alzheimer souhaitent développer les initiatives de villes accueillantes à la maladie d’Alzheimer (dementia-friendly communities), un concept diffusé aujourd’hui à l’échelle mondiale. Yan Zhang, de l’Université Case Western Reserve à Cleveland (Ohio, Etats-Unis), a mené une recherche ethnographique de 20 mois à Shangaï. La mise en place d’un projet d’unité Alzheimer de proximité suscite une forte résistance culturelle de la part des résidents du voisinage. En effet, selon eux, ce projet menacerait le bien-être, la santé et la prospérité du lieu en perturbant le feng shui (l’arrangement de l’environnement ayant pour but d’harmoniser les énergies visibles ou subtiles, selon les principes profondément ancrés de la philosophie taoïste, surtout dans le Sud de la Chine, et qui régissent toujours les règles de construction des bâtiments).

Zhang Y. Negotiating a sociophysical space for elders with dementia in Shanghai. Dementia (London), 20 mars 2021. https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/14713012211002019.