Chine : la réflexion sur la dépendance des personnes âgées
Échos d'ailleurs
Zhihui Li, doctorant, et le Professeur Ke Shang, de l’Institut des sciences du travail et du droit à l’Université Wuzi de Pékin (Chine), dans un article de sociologie des sciences, évoquent l’évolution possible du système de protection sociale chinois vers un « âge des lumières » (enlightenment) pour la prise en charge de la dépendance. Ils passent en revue les avantages et les inconvénientsdes systèmes allemand et singapourien, qu’ils considèrent comme des modèles : « ces deux pays ont exploré ces questions depuis longtemps, et il faut profiter de leur expérience. » La Chine est confrontée à une demande très large. L’essentiel de la législation concerne les habitants des villes et non des campagnes. Le cadre juridique du soutien familial est jugé insuffisant. « Si le gouvernement a un rôle dominant dans la formulation et la mise en œuvre de la politique sociale, il serait inadéquat de faire porter la responsabilité de la prise en charge sur le seul gouvernement », soutiennent les auteurs, en citant comme exemple le système de Singapour à quatre composantes : la nation, la municipalité, la famille, l’individu. Pour les auteurs, la Chine devrait mettre en place une assurance pour l’aide et les soins (nursing insurance) le plus tôt possible dans une logique de services à la personne. La population âgée n’a plus les moyens : elle devient « vieille avant d’être riche ».
Li Z et Shang K. The Enlightenment of Long Term Care Service in Developed Countries to China: Take Germany and Singapore as an Example. Studies in Sociology of Science. Vol. 6, No. 4, 2015, pp. 57-64. www.cscanada.net/index.php/sss/article/view/7324(texte intégral).