Changer de comportement par rapport à sa santé au milieu de la vie : obstacles et facteurs facilitants

Prévention

Date de rédaction :
21 janvier 2016

Avec le vieillissement de la population, l’impact sociétal des maladies chroniques s’accroît en fin de vie. Les personnes adoptant des comportements pour rester en bonne santé ont davantage de chances de bien vieillir. Pour mieux comprendre comment les personnes s’engagent ou non à suivre des initiatives de promotion de la santé au milieu de la vie, l’équipe de Carol Brayne, de l’Institut de santé publique de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni), a mené une revue systématique de plus de seize mille articles. Quarante-six revues systématiques et trente-neuf études spécifiques du milieu de la vie ont été identifiées. La période du « milieu de la vie » s’étend de quarante à soixante-quatre ans, voire moins pour des populations spécifiques. Les études de changement de comportement au milieu de la vie concernent notamment l’activité physique, le régime et les comportements alimentaires, la consommation de tabac et d’alcool, le soin des yeux. L’essentiel des études a été mené dans les pays développés. Les obstacles identifiés au changement de comportement pour une bonne santé sont le manque de temps (en raison des responsabilités liées à la famille, à l’entretien de la maison ou au travail), les questions d’accès (aux transports, aux services et aux ressources), les coûts financiers, des attitudes et comportements profondément enracinés, les restrictions dans l’environnement physique, un statut socio-économique peu élevé, et le manque de connaissances. Les facteurs facilitant le changement de comportement pour une bonne santé comprennent un intérêt pour le plaisir (focus on enjoyment), des bénéfices de santé, dont le vieillissement en bonne santé, le soutien social, des messages clairs et l’intégration des comportements dans le style de vie. Les auteurs identifient également des inégalités de santé pour des populations culturellement marginalisées : les minorités ethniques, certaines femmes, les personnes handicapées et les personnes ayant un faible niveau socio-économique. Cette étude a été commandée par le NICE (National Institute of Health and Care Excellence), l’autorité de santé britannique qui émet des recommandations de pratique fondées sur des preuves scientifiques, prémisse d’une évolution dans la politique de santé publique concernant la démence au Royaume-Uni.

Kelly S et al. Barriers and Facilitators to the Uptake and Maintenance of Healthy Behaviours by People at Mid-Life: A Rapid Systematic Review. PLOS One 2016 ;  11(1): e0145074, 27 janvier 2016.

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