Cerveau hyperactif: une stratégie pour faire face ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 août 2009

L’équipe de Stephen Rao, du service de psychologie de l’Université médicale Rosalind Franklin de Chicago (Etats-Unis) a étudié un groupe de soixante-neuf adultes ne présentant pas de troubles cognitifs, mais dont deux tiers présentaient un risque génétique ou familial de développer une maladie d’Alzheimer. Les participants ont été placés dans un appareil d’imagerie fonctionnelle par résonance magnétique, et on leur a demandé s’ils connaissaient le nom de personnages célèbres. Des noms peu familiers étaient également glissés dans les questions (tâche de discrimination sémantique). Chez les personnes à risque, l’activation cérébrale se fait préférentiellement pour les noms célèbres ; c’est l’inverse chez les personnes non à risque. Les zones anatomiques activées sont différentes. Ces résultats ne sont pas attribuables à des variables démographiques, à une atrophie cérébrale, à la performance de la mémoire épisodique, au fonctionnement cognitif global, aux activités de la vie quotidienne ou à la dépression. Pour Stephen Rao, ces résultats démontrent qu’une tâche d’activation très précise de la mémoire sémantique est sensible aux facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer, et que la mobilisation d’autres réseaux neuronaux pourrait refléter une réponse compensatoire du cerveau pour réaliser la tâche, chez des personnes par ailleurs sans symptômes cognitifs. De tels tests d’imagerie fonctionnelle pourraient éventuellement être utilisés dans le diagnostic ultra-précoce de la maladie d’Alzheimer.

My.clevelandclinic.org, 24 août 2009. Neurology. Seidenberg M et al. Semantic memory activation in individuals at risk for developing Alzheimer disease. 25 août 2009.