Capacités diagnostiques

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Date de rédaction :
20 février 2016

En France, en 2030, « la maladie d’Alzheimer touchera chaque année près de trois cent mille nouveaux malades, et il faudra réaliser cent soixante-dix mille parcours de diagnostic, soit 2/3 de plus qu’aujourd’hui, si l’on améliore à 60% le taux de diagnostic (qui est d’environ 50% aujourd’hui), écrivent Bénédicte Desfontaines, du réseau mémoire Aloïs de Paris, en collaboration avec le cabinet Kea & Partners, qui évaluent par région les capacités diagnostiques face au flux de patients attendus, et propose une réflexion sur l’adaptation des moyens aux besoins. En 2030, les consultations mémoire de proximité (CMP) et les centres mémoire de ressource et de recherche (CMRR) pourront assurer cent dix mille évaluations par an. Cela permettra de couvrir les besoins à 100% dans deux régions, Midi-Pyrénées et Corse, mais à moins de 50% dans huit autres régions, de l’Ouest et du Sud. Les spécialistes libéraux pourraient fournir une capacité diagnostique en ambulatoire complémentaire pour cent mille nouveaux patients, sous réserve que ces praticiens puissent faire réaliser en ville les examens nécessaires, et notamment les bilans neuropsychologiques. Pour les auteurs, cette complémentarité des offres libérale et hospitalière permettrait « des économies directes sur les parcours de diagnostic, mais aussi des coûts évités par l’augmentation considérable du nombre de malades diagnostiqués liée à l’amélioration du taux de diagnostic. »

Desfontaines B et al. Diagnostic de la maladie d’Alzheimer : géographie de l’offre de soins actuelle et modélisation/projection des flux en 2030. Rev Neurol 2016 ; 172(S1), avril 2016. www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0035378716000254.