Biomarqueurs : où en est-on ?
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Le diagnostic par biomarqueurs reste toujours réservé à la recherche et ne sont pas recommandés en pratique médicale courante, rappellent Kaj Blennow et Henrik Zetterberg, de l’Université de Gothenburg (Suède), pionniers du domaine. Ces biomarqueurs ne sont pas suffisants pour rendre compte de l’hétérogénéité de la pathologie dans les formes tardives de la maladie d’Alzheimer. D’autres biomarqueurs du liquide céphalorachidien sont en développement, notamment la protéine synaptique neurogranine qui semble spécifique de la maladie d’Alzheimer et pourrait devenir un marqueur prédictif du déclin cognitif.
La quête de méthodes moins invasives et moins coûteuses continue. En France, le Pr Olivier Hanon, du centre mémoire de ressources et de recherche (CMRR) de Paris-Broca-Ile-de-France (EA4468, Université Sorbonne Paris-Cité), et ses collègues des autres CMRR, dans une étude portant sur 1 040 personnes atteintes de troubles cognitifs, montrent que la concentration de protéine abeta-amyloïde dans le plasma sanguin est corrélée au statut cognitif (mesuré par le test MMSE-mini-mental state examination) et à la concentration de cette même protéine dans le liquide céphalorachidien chez les personnes au stade du déficit cognitif léger. Les auteurs soulignent l’intérêt de cette méthode à des fins diagnostiques.
www.nia.nih.gov/health/alzheimers-disease-diagnostic-guidelines, 7 septembre 2018. Blennow K et Zetterberg H. Biomarkers for Alzheimer’s disease: current status and prospects for the future. J Intern Med, 26 juillet 2018. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30051512. www.roche.com/media/releases/med-cor-2018-07-20.htm, 20 juillet 2018. Hanon O et al. Plasma amyloid levels within the Alzheimer’s process and correlations with central biomarkers. Alzheimers Dement 2018; 14(7): 858-868. Juillet 2018. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29458036.