Biomarqueurs de diagnostic : les tests sanguins seraient une option réaliste et plausible pour la détection de la maladie d’Alzheimer

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Date de rédaction :
19 mai 2020

La quête de biomarqueurs sanguins permettant le diagnostic différentiel des maladies neurocognitives continue. Un groupe expert international, mené par Nicholas Ashton, du département de psychiatrie et de neurochimie de l’Université de Gothenburg (Suède), propose une synthèse sur le sujet. Les analyses du liquide céphalo-rachidien et l’imagerie cérébrale sont difficilement praticables à grande échelle : des biomarqueurs dosables dans le sang auraient une utilité plus grande en médecine générale et pour la sélection des participants à des essais cliniques. Des tests ultra-sensibles, basés sur des méthodes immunologiques et de spectrométrie de masse, permettent aujourd’hui les dosages de 3 protéines pathologiques dans le sang : la protéine bêta-amyloïde, la chaîne légère du neurofilament, la protéine tau totale et phosphorylée, démontrant que les tests sanguins pour la détection de la maladie d’Alzheimer constituent une option « réaliste et plausible », selon les auteurs. A la condition qu’ils soient suffisamment sensibles et spécifiques. Ces biomarqueurs pourraient aussi être importants pour le diagnostic d’autres maladies neurodégénératives : la démence à corps de Lewy, les troubles parkinsoniens atypiques et la démence frontotemporale. 

Ashton NJ et al. An update on blood-based biomarkers for non-Alzheimer neurodegenerative disorders. Nat Rev Neurol 2020 ; 16(5) : 265-284. Mai 2020. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32322100.