Bénévoles : avoir pour chef soi-même

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 juillet 2008

L’association OSE prévoit d’ouvrir, d’ici à 2012, trois nouveaux accueils de jour pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, portant la capacité à cinq cents personnes accueillies par an, et a fait du bénévolat une priorité. Irène Epelbaum, psychologue clinicienne, explique : « les bénévoles maintiennent le lien social des aînés avec leur communauté d’appartenance. Ils apportent une complémentarité aux professionnels dans la recherche d’une meilleure qualité de vie de nos aînés, à travers des missions d’écoute, de visite, d’animation d’ateliers, de secrétariat… Intégrer les bénévoles au sein de l’institution, c’est s’assurer qu’ils respectent la bonne distance, la juste présence, qu’ils ne prennent ni la place des professionnels, ni celle des familles. Ils doivent respecter les valeurs et les règles comme le secret médical, et favoriser l’autonomie des personnes âgées, souvent fragilisées, en respectant leur identité et en répondant à leurs besoins et désirs. Dans cette tâche exigeante, l’humilité est une de leurs qualités majeures ». Pour Jean-François Lamarque, bénévole, « ce n’est pas un travail. C’est avoir un chef encore plus exigeant que tous les chefs : soi-même. L’âge de la retraite nous accorde l’avantage d’avoir le temps d’être minutieux ». « Il s’agit de prendre à bras-le corps des tâches de longue haleine qu’un salarié, pris dans ses missions quotidiennes, ne saurait assumer », précise Nathan Swarczenstein, bénévole lui aussi.
Osmose, juin-août 2008.