Baluchon Alzheimer : quels effets ? (2)
Interventions non médicamenteuses
D’autres analyses statistiques montrent notamment : 1/une diminution significative du sentiment de surcharge liée au rôle d’aidant à la suite de la période de baluchonnage ; 2/ pour les aidants ayant bénéficié d’un baluchonnage plus long (8-14 jours vs 4-7 jours), une fréquence moindre de comportements dépressifs du proche ; une perception plus grande de soutien émotionnel de leur famille et amis, un moindre sentiment de surcharge liée au rôle d’aidant et un plus grand bien-être psychologique ; 3/ des différences significatives dans les résultats en fonction de la fréquence du baluchonnage : les aidants n’ayant pas reçu de baluchonnage dans l’année précédant le projet réagissent plus intensément face aux comportements dépressifs de leur proche, se sentent moins bien préparés à exercer leur rôle d’aidant et sont plus anxieux; 4/aucun effet de Baluchon Alzheimer concernant les visites à l’urgence et les hospitalisations. Une probabilité plus grande d’héberger le proche est toutefois observée avec le temps ; 5/ les aidants ayant reçu le baluchonnage se sentent plus captifs et ressentent un fardeau plus important que ceux fréquentant un centre de répit de courte durée. Toutefois, ces différences ne proviennent pas de l’expérience du baluchonnage, mais étaient présentes a priori. Les deux groupes ne diffèrent pas significativement à l’égard des visites aux services d’urgence, des hospitalisations après admission en urgence, de la probabilité d’hébergement du proche malade.
Ducharme F et al. Étude évaluative des effets de Baluchon Alzheimer sur les proches aidants et les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer. Institut universitaire de gériatrie de Montréal, Université de Montréal. Chaire Desjardins en soins infirmiers à la personne âgée et à sa famille. Avril 2016. 97 p. http://baluchonalzheimer.com/wp-content/uploads/2016/05/RAPPORT-FINAL-BA-2016.pdf (texte intégral).