Autopoïèse : comment mettre en scène la maladie d’Alzheimer ?
Société inclusive
« Comment penser, travailler et incarner la maladie d’Alzheimer à travers des corps jeunes et vivaces ? », s’interroge la Dépêche du Midi. C’est le défi que s’est lancé la compagnie de théâtre Autopoïèse de Toulouse. « Comment questionner cette démence d’actualité et si mystérieuse ? Interroger ce corps dégénératif, meurtri, fatigué et si touchant à la fois ? » De jeunes artistes toulousains – comédiens, danseurs, acrobate – voient ici l’occasion d’explorer de nouvelles landes, de ratisser de nouveaux horizons, de rencontrer un corps qui n’est pas le leur. Pour démarrer ce travail d’envergure, ils ont été accueillis à l’EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes Louise-Anceau d’Albi (Tarn). En réponse à deux pas de danse, des acrobaties, tirades et chants, quelques résidents conviés ont partagé des histoires de leurs vies. C’est la première étape d’un travail qui doit amener la troupe à créer son propre spectacle sur ce sujet sensible. En remerciement de cet accueil, l’établissement aura la primeur des présentations de travaux de la future pièce. La tâche est ardue mais l’aventure commence pour cette jeune compagnie. [L’autopoïèse (du grec auto soi-même, et poièsis production, création) est la propriété d’un système de se produire lui-même, en permanence et en interaction avec son environnement, et ainsi de maintenir son organisation malgré le changement de composants de sa structure].
www.ladepeche.fr/article/2018/01/23/2726780-alzheimer-la-maladie-mise-en-scene.html, 23 janvier 2018.