Assurance dépendance : qu’en pensent les personnes atteintes de démence et leurs aidants ?
Échos d'ailleurs
Une enquête de la Société Alzheimer britannique (The Dementia Tax 2011), menée auprès de trois mille sept cents personnes atteintes de démence et leurs aidants, montre qu’à peine 3% ont une assurance dépendance. Trois sur quatre auraient souscrit si ce type d’assurance était plus abordable. 52% des aidants déclarent qu’eux-mêmes, ou la personne malade, ont contribué pour tout ou partie au coût de leurs soins et de leur accompagnement. 44% des aidants et 49% des personnes malades déclarent, après réflexion, qu’ils regrettent d’avoir rejeté l’assurance dépendance. Les principaux motifs de non-souscription sont la méconnaissance de l’existence de l’assurance dépendance ; le défaut d’anticipation des besoins de soins et d’accompagnement ; et le fait pour les familles de ne pas savoir qu’elles auraient à contribuer aux coûts de l’accompagnement.
La Société Alzheimer estime que la situation actuelle du financement majoritaire de la dépendance par les familles les « taxe » en amputant une partie du revenu disponible pour leur retraite (c’est le cas de 38% des aidants ayant répondu à l’enquête). La Société Alzheimer a développé à partir des résultats de cette enquête un test d’évaluation des politiques publiques concernant la démence sur cinq critères : qualité, accès précoce aux soins et à l’accompagnement, simplicité, équité et impact sur les aidants. Les résultats de l’enquête Dementia Tax 2011 ont été publiés une semaine avant l’avis de la commission Dilnot sur le financement des soins, proposant un partage entre la solidarité nationale et le financement individuel, avec un plafond de reste à charge et des incitations pour stimuler un marché assurantiel.
Alzheimer’s Society public policy report. The Dementia Tax 2011. Juin 2011. http://alzheimers.org.uk/site/scripts/download_info.php?fileID=1147. www.medicalnewstoday.com, 30 juin 2011.