Asie : la reconnaissance de la démence
Échos d'ailleurs
La Chine vieillit rapidement. L’espérance de vie est passée de 68.4 ans en 1990 à 73.8 ans en 2008. La politique de l’enfant unique aura une incidence démographique massive sur le ratio de soutien aux personnes âgées : le rapport entre les personnes âgées de quinze à soixante-quatre ans et celles âgées de soixante-cinq ans et plus, qui était de 9 :1 en 2010, devrait passer à 3 :1 en 2050. La population des personnes âgées de soixante-cinq ans et plus devrait passer de 7.8% en 2005 à 16.3% en 2030, selon le Bureau de recherche sur la population. La démence fait partie des priorités des services de santé mentale du plan 2002-2010, et l’association ADC (Alzheimer’s Disease Chinese) travaille avec la communauté médicale pour l’inclure dans le prochain plan.
Dans la région Asie Pacifique, seules l’Australie, le Japon et la République de Corée ont formulé des politiques de santé publique ciblant directement la démence. En Inde, la Société Alzheimer (ARDSI) milite pour la reconnaissance de la démence comme priorité de santé publique. « Il nous a fallu beaucoup de temps pour convaincre l’administration du besoin d’inclure la démence dans la liste des maladies éligibles à un soutien gouvernemental », explique le Dr K Jacob Roy, président de l’ARDSI. « Le problème est que la démence n’est pas encore intégrée dans les prestations de soins primaires », explique Marc Wortmann, directeur exécutif d’Alzheimer’s Disease International (ADI).
Alzheimer’s Disease International. Global Perspective. Juin 2011.