Approches ethniques et culturelles : migrants âgés

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
17 décembre 2011

Les migrants âgés atteints de démence et ayant une connaissance limitée de la langue de leur pays d’accueil peuvent avoir des besoins d’interaction sociale non satisfaits. Une étude menée par l’Ecole de psychologie et de psychiatrie de l’Université Monash à Victoria (Australie) a comparé la communication verbale et la prescription médicamenteuse chez des personnes d’origine grecque ou italienne, âgés de quatre-vingt-deux ans et plus, résidant en établissement d’hébergement « classique » (mainstream) ou « ethno-spécifique ». Les chercheurs ont observé les résidents, enregistré l’utilisation de la langue, évalué le déficit cognitif, et mené un entretien structuré avec un membre de la famille et un membre du personnel. La communication entre résidents est plus importante dans les établissements « ethno-spécifiques ». L’interaction entre résidents et professionnels ne diffère pas selon le type d’établissement. Pour les chercheurs, les migrants âgés atteints de démence et maîtrisant mal l’anglais gagneraient à interagir avec leurs semblables dans leur propre langue, si l’opportunité leur en était offerte. La prescription médicamenteuse devrait faire l’objet d’une surveillance, afin d’assurer que ces résidents ne soient pas identifiés comme « perturbateurs » ou agités, en raison de leur difficulté à communiquer leurs besoins.

Runci SJ et al. A comparison of verbal communication and psychiatric medication use by Greek and Italian residents with dementia in Australian ethno-specific and mainstream aged care facilities. Int Psychogeriatr, 5 décembre 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22137090.