Apprentissage moteur implicite

Prévenir les conséquences motrices et fonctionnelles de la maladie d’Alzheimer et préserver les mécanismes de l’action sous l’angle neurophysiologique et motivationnel constituent le fil directeur du projet MAAMI (maladie d’Alzheimer apprentissage moteur implicite). Ce projet, soutenu par l’Agence nationale de la recherche (ANR) dans le cadre thématique « technologies pour la santé et l’autonomie » (Tecsan) a mobilisé 7 partenaires académiques et industriels pendant 4 ans, rappelle France Mourey, masseur-kinésithérapeute à l’unité INSERM U1093 à l’Université de Bourgogne-Franche-Comté. Sur le versant recherche, deux articles sur les particularités des activités posturales anticipées et les capacités de rotation mentale chez les personnes âgées présentant une maladie d’Alzheimer en début d’évolution (MCI), ont été publiés dans des revues internationales. Ces travaux mettent en évidence des modifications précoces des processus de planification et d’imagerie mentale implicites chez ces personnes, suggérant l’intérêt de proposer des méthodes d’entraînement en tout début d’évolution de la maladie. Sur le versant technologique, des applications sur tablette numérique et un dispositif de réalité virtuelle destinés à solliciter les processus cognitivo-moteurs sont au stade de prototypes opérationnels. Conjointement aux données quantitatives, le recueil de données qualitatives permet d’apprécier le ressenti des personnes utilisant les dispositifs et d’ajuster ainsi les solutions proposées à leurs capacités et à leurs besoins.

Mourey F. Projet MAAMI « Maladie d’Alzheimer Apprentissage Moteur Implicite ». Kinésithérapie, la Revue 2018 ; 18(104) : 32. Février 2018.

www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1779012317306290.