Apprendre à faire face ensemble : développer la confiance des personnes malades en elles-mêmes

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
28 août 2016

La psychologue Catherine Quinn, du centre de recherche sur le vieillissement et la santé cognitive de l’Université d’Exeter (Angleterre) et ses collègues des Universités de Bangor et de Cadwaladr (Pays-de-Galles), ont développé un programme de groupe destiné à des personnes au premier stade de la démence (score cognitif MMSE – mini-mental state examination – entre 20 et 24 sur une échelle de 30), pour leur apprendre à faire face à la maladie au quotidien. L’intervention consiste en huit séances hebdomadaires d’une heure et demie. Les aidants sont invités à la première et à la dernière séance, ainsi qu’aux dix dernières minutes de chaque séance, pour écouter un résumé des discussions. L’intervention a été évaluée de façon quantitative dans un essai pilote contrôlé et randomisé auprès de treize personnes malades du groupe d’intervention et de onze personnes malades d’un groupe témoin. Les effets observés par les chercheurs sur la capacité des personnes malades à faire face à la situation sont modestes. 92% des personnes malades trouvent que l’intervention les a aidés ou beaucoup aidés. Certaines acceptent mieux leur condition : « il est tout-à-fait respectable d’avoir des troubles de la mémoire ; mais on ne le ressentait pas ainsi au début. » Être en groupe a développé des amitiés et dans l’un des groupes, les membres se sont organisés de façon indépendante pour pouvoir se retrouver après la fin de l’intervention. »

Quinn C et al. A self-management group for people with dementia. J Dementia Care 2016 ; 24(5) : 29-32. Septembre-octobre 2016. Quinn C et al. A pilot randomized controlled trial of a self-management group intervention for people with early-stage dementia (The SMART study). Int Psychogeriatr 2016 ; 28(5) : 787-800. Mai 2016. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26674087.