Alzheimer : dix experts lancent un appel à Nicolas Sarkozy
Droit des personnes malades
Florence Pasquier, directeur du Centre de mémoire, de ressources et de recherche de Lille, demande au Président de « mettre le paquet sur la recherche », comme cela a été fait pour le cancer ou le sida. Bruno Dubois, professeur de neurologie, réclame « une base nationale de données pour mieux connaître la maladie ». Claude Jeandel souhaite que l’on poursuive « le développement de filières gériatriques au sein des hôpitaux ». Arlette Meyrieux, présidente de France-Alzheimer, rappelle qu’« il faut aider les aidants en leur donnant un véritable statut et surtout en développant des accueils temporaires ou toutes autres structures de répit pour recevoir, y compris en urgence, le malade durant quelques heures, quelques jours ou quelques semaines ». « De vrais accueils thérapeutiques de jour », précise Guy Le Rochais, vice-président du collectif Grande cause Alzheimer. « Le défi qui se présente à nous, affirme Patrick Massé, directeur d’EHPAD, est d’inventer la maison de retraite de demain : celle qui sera capable d’accueillir au sein de petites unités spécifiques de dix à douze personnes aussi bien des malades d’Alzheimer que des personnes handicapées vieillissantes ou simplement des personnes âgées dépendantes ». « Finissons en avec la camisole chimique », adjure Jean-Marie Vetel, président du Syndicat national de gérontologie clinique, qui revendique de « développer, au sein des hôpitaux, des unités psycho-gériatriques, ayant du temps et de la compétence pour accueillir ces patients ». Et surtout « ne pas oublier les malades jeunes », ajoute Catherine Ollivet, présidente de la Coordination Ile-de-France Alzheimer. Et « avoir le même accès aux soins dans la Creuse qu’à Paris », conclut Philippe Thomas, professeur de psycho-gériatrie. La Croix , Pierre Bienvault, 13 juin 2007