Alimentation et bien-être : Grand âge, Alzheimer et maladies apparentées, de Virginie Pouyet
Société inclusive
Saisir ses couverts, couper des aliments, les porter à sa bouche. Cette succession de petits gestes nécessaires au bon déroulement d’un repas peut être difficile à effectuer pour des personnes âgées atteintes d’apraxie, un trouble du mouvement pouvant être dû notamment à un traumatisme crânien, un accident vasculaire cérébral ou à la maladie d’Alzheimer. La conséquence est une dénutrition, ou la nécessité d’être nourri par un tiers. Le manger-mains transforme les habitudes alimentaires, mais redonne également leur autonomie aux personnes âgées. Le manger-mains regroupe tous les aliments qui peuvent être mangé sans l’aide de couverts : petits sandwichs, toasts, mini-quiches ou mini-pizzas, terrines, crudités, certains fruits, beignets salés et sucrés… Certains aliments peuvent également être mixés pour être ingérés facilement à l’aide d’une paille ou d’une gourde, comme un yaourt ou de la compote. Si manger avec les mains semble parfois pour la famille ou les aidants de prime abord infantilisant, cette approche permet surtout aux personnes âgées atteintes de maladies neurodégénératives de retrouver leur autonomie en mangeant par elles-mêmes, et non avec l’aide d’un tiers, ce qui peut être mal vécu. Les aliments doivent être faciles à attraper, ni glissants, ni cassants. L’hygiène est particulièrement importante, il est essentiel de bien laver les mains des personnes âgées avant le repas, et de leur laisser à proximité serviettes et lingettes humides pendant qu’elles mangent. Engagés sur les problématiques de santé et bien-être par le biais de l’alimentation, le Groupe APICIL, 4ème groupe de protection sociale en France et le centre de recherche de l’Institut Paul-Bocuse se sont associés pour vulgariser les résultats de ces travaux.
www.silvereco.fr/un-livret-dedie-a-lalimentation-des-personnes-atteintes-dalzheimer-et-maladies-apparentees/3197601, 13 avril 2018.