Algorithmes prédicteurs de risque

Il existe des facteurs modulateurs de la maladie d’Alzheimer, explique le Pr Bruno Dubois, neurologue et directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière (Assistance publique-Hôpitaux de Paris). « Nous cherchons à développer des algorithmes prédicteurs de risque à partir de l’âge, de la plainte mnésique, des antécédents familiaux, du niveau d’études, de la tension artérielle, de la forme particulière d’une protéine naturellement présente dans le sang, et à des résultats à divers tests très spécifiques. Ainsi, on devrait pouvoir dire : votre risque de développer la maladie d’Alzheimer dans les 2 ou 3 ans est de 87 %. Ça vaut le coup de commencer un traitement. Ou bien, il n’est que de 20 % et il est urgent de ne rien faire. Il faut augmenter notre capacité de discrimination pour ne traiter que les personnes à risque élevé ». Le jour où ce type d’algorithme sera au point, il sera plus facile de lever la confusion entre problèmes de mémoire et état préclinique de la maladie d’Alzheimer, résume Anne Jeanblanc, du Point.

Dubois B et al. Alzheimer : la vérité sur la maladie du siècle. Paris : Grasset. 11 septembre 2019. 384 p. ISBN : 978-2-2468-1735-2. www.grasset.fr/alzheimer-9782246817352.