Aide aux aidants : améliorer l’accessibilité par l’utilisation des nouvelles technologies

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
19 décembre 2015

8.3 millions de personnes âgées de seize ans ou plus occupent la fonction d’aidant, rappelle la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) : 4.3 millions auprès de personnes âgées de soixante ans ou plus vivant à domicile et 4 millions auprès de personnes âgées de moins de soixante ans. Certains aidants auraient besoin d’un soutien, mais n’y ont pas accès faute d’en exprimer la demande, de connaitre l’offre existante ou de bénéficier de la disponibilité et de la mobilité nécessaires. Près de 50% des aidants ont, par ailleurs, une activité professionnelle parfois difficilement compatible avec le rôle d’aidant. La CNSA avait lancé un appel à projets pour améliorer l’accessibilité et le recours à l’offre de service par les aidants, notamment via l’utilisation des nouvelles technologies. Il visait également à tester la pertinence de solutions de formation à distance, de façon à diversifier l’offre existante.  Sur les neuf projets retenus, trois visent une amélioration de l’accessibilité et du recours à l’offre de services destinés aux aidants, 1/Le premier est un projet d’application numérique pour permettre aux aidants d’accéder aux ressources d’aides qui leur sont proposées sur un territoire donné. Ce projet est porté par le groupement d’intérêt public Autonom’Lab, qui a pour membres la région Limousin, les départements de la Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne, l’agence régionale de santé (ARS) et la Caisse des dépôts. 2/ Le second projet est un projet de recherche-action qui vise un type d’aidants particulier : les aidants actifs de TPE-PME [très petites entreprises de moins de dix salariés, petites et moyennes entreprises de moins de deux cent cinquante salariés]. Le projet est porté par le collectif d’ingénierie et de développement (CID), une association d’études, en partenariat avec un cabinet de conseil spécialisé en responsabilité sociale des entreprises (RSE). Il est également soutenu par l’organisme commun des institutions de rente et de prévoyance (OCIRP) et le ministère de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie. La recherche-action vise à expérimenter et évaluer des actions pouvant constituer un volet « aidants » dans des politiques de responsabilité sociétale des entreprises. 3/Le troisième projet est un projet de recherche porté par le Gérontopôle de Toulouse (Dr Hélène Villars). Il expérimentera un outil automatisé d’orientation des aidants vers le dispositif de soutien adéquat en fonction de la nature des effets de leur charge d’aidants : orientation en consultation de psychologue en cas de souffrance psychologique lourde, en consultation médicale en cas de fragilité liée à leur état physique, orientation vers des dispositifs d’appui collectifs aux aidants en cas de risque modéré. Des questionnaires d’autodiagnostic seront auto-administrés sur tablettes par les aidants. Le projet vise donc à améliorer la prise en charge intra-hospitalière des aidants, mais aussi à produire un nouvel outil d’analyse des risques pour l’aidant.