Agir sur les facteurs de risque modifiables : quel rôle pour le médecin généraliste ?

Prévention

Date de rédaction :
19 décembre 2015

Une personne atteinte de maladie d’Alzheimer sur deux n’est pas diagnostiquée. Au Royaume-Uni, depuis mars 2015, les autorités ont souhaité améliorer ce taux de diagnostic et apporter un soutien après le diagnostic. Pour y parvenir, une incitation financière a été proposée contractuellement aux médecins généralistes pour chaque patient détecté montrant les premiers signes de la maladie. Cependant cette approche reste controversée, en raison de difficultés à porter un diagnostic précis, notamment aux premiers stades, au fait que moins de la moitié des cas de déficit cognitif léger évolueront vers une démence, au manque de dispositifs d’accompagnement de proximité adaptés, et au manque de traitement efficace. Catherine O’Donnell, professeur de médecine générale à l’Université de Glasgow (Ecosse) et l’équipe du projet européen in-MINDD (Innovative, midlife intervention for dementia deterrence) suggèrent de changer d’objectif : ne plus essayer d’améliorer le diagnostic précoce, mais au contraire améliorer la prévention au milieu de la vie, vers l’âge de cinquante ans, en aidant les personnes à modifier leur style de vie pour agir sur les facteurs de risque modifiables.

O’Donnell CA et al. Promoting modifiable risk factors for dementia: is there a role for general practice? Br J Med Practice, 1er novembre 2015.

http://bjgp.org/content/65/640/567.article-info, www.inmindd.eu, 11 janvier 2016.