Agir sur 9 facteurs de risque modifiables des troubles neurocognitifs peut avoir un impact préventif considérable

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Date de rédaction :
20 juillet 2020

Neuf facteurs de risque modifiables des troubles neurocognitifs ont été identifiés : un faible niveau d’éducation, la perte de l’audition, l’obésité, l’hypertension artérielle, le tabagisme, la dépression, l’inactivité physique, le diabète et l’isolement social. S’y ajoutent des facteurs de prédisposition génétique. Chaque individu peut présenter de 0 à 9 de ces facteurs de risque. Les facteurs de risque individuels peuvent interagir et modifier le risque global de développer la maladie. Quel est alors l’impact conjoint de ces facteurs sur l’incidence des troubles neurocognitifs ? Yasutake Tomata, du département d’épidémiologie médicale de l’Institut Karolinska de Stockholm (Suède), et ses collègues ont utilisé le registre suédois des jumeaux pour tenir compte de l’influence des gènes et de celle de l’environnement dans l’évaluation du risque. Dans une cohorte de 9 017 jumeaux âgés de 65 ans et plus, sans troubles cognitifs à l’inclusion, les chercheurs observent 1 950 cas de maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées (21,6 %). Il existe une relation de type « dose-réponse » linéaire entre le nombre de facteurs de risque et l’incidence des troubles neurocognitifs : le risque augmente de 7 % par facteur de risque supplémentaire.

Tomata Y et al. Joint impact of common risk factors on incident dementia: A cohort study of the Swedish Twin Registry. J Intern Med, 3 mai 2020. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32363599.