Adaptation de l’environnement architectural : critères de performance
Interventions non médicamenteuses
Pour Kevin Charras, responsable du pôle Interventions psychosociales à la Fondation Médéric Alzheimer, « l’environnement a d’autres fonctions que celle de la simple décoration et va au-delà des briques et du mortier. Pourtant loin d’un objectif d’accompagnement de type hospitalier, ces environnements architecturaux n’en sont aujourd’hui pas moins médicalisés. Trop souvent pensés sans consulter les principaux usagers, les espaces d’accueil pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer méritent une attention particulière réunissant tant les professionnels que les familles et leurs proches institutionnalisés. L’adaptation du bâti passe par une recherche d’adéquation entre les usagers, le projet d’établissement et le projet architectural. »
John Zeisel, président fondateur de Hearthstone Alzheimer Care et de la Fondation I’m Still Here (je suis toujours là), définit huit critères de performance environnementale pour soutenir les soins centrés sur la personnes atteinte de démence : contrôle des sorties, espaces de circulation, espaces privatifs, espaces communs, jardins thérapeutiques, ambiance résidentielle, environnement « compréhensible » au plan sensoriel, indépendance et encapacitation (empowerment : soutien des personnes malades à agir seules autant que possible dans les activités de la vie quotidienne).
Charras K. Réflexions sur les modalités architecturales pour l’accompagnement des personnes atteintes d la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés. Zeisel J. Le traitement environnemental : un environnement adapté pour faciliter l’autonomie et le bien-être. Rev francoph Gériatr Gérontol 2013 ; 20(198) : 339-341. Octobre 2013.